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Les créateurs



Raphaël

À l’intérieur de Raphaël, repose un souvenir du monde…

Raphaël Colicci compte parmi ceux qui ont connu un monde très différent. Il est facile de s’en rendre compte quand il se tient devant vous et surtout quand il étend les bras pour désigner le domaine naturel qu’il a façonné dans les contreforts du Larzac. Ses mains aux phalanges puissantes agissent, portent, pèsent, et donnent tout ce qu’elles peuvent. Ses épaules font penser aux travaux d’Hercule et ses yeux sont aveugles aux obstacles qui s’opposent au monde selon Raphaël. Le monde qu’il a choisi de reconstituer et de défendre pour y fonder Oleatherm.

Raphaël est né en Italie, dans le village d’Espéria, près de Rome, et c’est d’une façon peu commune qu’il est nourri, à défaut du lait de sa mère, de lait d’ânesse. L’animal est tous les jours mobilisé pour le travail au champ mais en telle circonstance, il protégera aussi la vie du nouveau-né à l’intérieur même du moulin à huile de son grand-père. L’atmosphère de l’huile imprégnera l’enfant en survie avec une telle force que l’olivier et ses bienfaits resteront synonymes de force vitale et de secours providentiel. Depuis ce temps, Raphaël conçoit l’olive comme une manne nourrissante et le premier trait d’union entre lui et la nature. C’est ainsi que le germe de l’oléothérapie fut implanté dans l’esprit de ce petit garçon.

Raphaël est habité par l’époque où les moissons se faisaient à la main, où des vaches donnaient leur veau, leur lait et le beurre qu’on  savourait sur des miches de pain grosses comme ça ! 
Le cochon était tué sur la pierre et les travailleurs en maillot de corps chantaient ensemble pour louer la fécondité de la terre.
Loin d’en faire une image d’Épinal, Raphaël dit simplement que c’est ainsi qu’il a vécu et ainsi qu’il en allait depuis des siècles.

Ses parents quittent l’Italie l’année de ses cinq ans pour rejoindre Chambéry, en Savoie. De nature précoce et particulièrement âpre à l’effort, Raphaël travaille à la ferme les mois d’été. À chaque retour de l’école, il prend l’habitude d’emprunter le sentier forestier jonché de champignons plus sauvages les uns que les autres et les dépose sur la table de la cuisine sous les yeux effarés de sa mère, car cet enfant âgé d’à peine huit ans manifeste la ferme intention de les cuisiner !

Un grand-père un peu herboriste et une cousine guérisseuse s’ajoutent aux prédispositions de Raphaël qui comprend très tôt que sa vie sera vouée à une quête du « bien-vivre » avec l’aide de ses innombrables savoirs du végétal. C’est à vingt ans que cette vocation se transforme en premiers actes alors que le monde est distrait par la lutte contre le capital et la modernisation des techniques d’agriculture. Devenue brutalement moderne, celle-ci a le mauvais goût de peiner Raphaël dont la voix est balayée par l’enthousiasme ambiant de l’abondance nouvelle.

Mais Raphaël insiste, sa vocation d’adolescent est intacte et l’hôpital homéopathique de Londres lui tend les bras alors qu’il n’a que vingt ans. Sur place, on est fasciné par ses connaissances et ses facultés à soulager. C’est un hôpital comme il ne peut en exister qu’outre-atlantique, on y soigne (entre autres) : les Pink Floyd, la famille du Shah d’Iran ou encore l’illustre Sean Connery. C’est une expérience où Raphaël est rebaptisé Golden Hands et dispose de nombreux leviers thérapeutiques, il masse, prépare magistralement des remèdes et assiste aux balbutiements de thérapies expérimentales qui comptent aujourd’hui parmi les remèdes les plus prisés. Mais le confort d’une telle situation donne à Raphaël l’envie de retourner à l’air libre pour se rendre utile à d’autres fins. Il devient éducateur spécialisé à la Croix Rouge et comme Raphaël ne passe jamais inaperçu, il obtient un prix à Los Angeles pour ses innovations dans la prise en charge des handicapés et rencontre Babeth qui épouse sa cause et l’épouse tout court, avec la volonté de construire le monde selon Raphaël avec lui. 

C’est décidé, Oleatherm est en instance de naître et Raphaël puise dans sa force d’Impérator romain pour cultiver l’inculte terre de Saint Privat et y façonner le monde comme il l’entend, en plantant des oliviers, beaucoup d’oliviers ! L’endroit doit absolument accueillir, protéger et soigner comme le moulin de son grand père où abondait l’huile et le secours de la nature. Le pari est réussi et l’oléothérapie a largement fait ses preuves. Chacun peut éprouver une qualité de soin conçue dans le souci de la santé holistique, qu’il s’agisse des produits élaborés par Raphaël ou du hammam en mosaïques macédoniennes, Oleatherm et l’oléothérapie montrent qu’il est possible de faire des actes justes, propres et durables.

Il faut suivre ses grandes enjambées à travers Oleatherm et l’écouter parler de son conservatoire de petites et grandes vies végétales qu’il a patiemment rassemblées et soignées. Des noms stupéfiants sont prononcés comme le raisin-fraise, les couilles du Pape, la pêche baron rouge, le yumi, le yuzu, et des dizaines d’autres, tous bannis de notre agriculture pour des mauvaises raisons contre lesquelles Raphaël se bat comme un lion depuis plus de quarante-cinq années.

Après vous avoir fait faire le tour du jardin d’Oleatherm, Raphaël vous conduit jusqu’à sa ruche solaire et vous parle des abeilles comme de ses voisines de pallier. Puis des
dix emplois qu’il a récemment crées pour servir cette ruralité tant chérie. Mais il faudrait un livre entier pour recenser tout ce que Raphaël a réussi, sans compter qu’il n’inclurait même pas ce que Raphaël accomplirait le temps de l’écrire…

Les yeux fixés sur le havre de bien-être qu’il a construit de ses mains, il dit : « Et si Abel le nomade avait tué Caïn le sédentaire ? Le monde aurait peut-être été partout comme ici… J’aime à penser que oui. »  

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Babeth

En arrivant dans le domaine Oleatherm, la première personne que l’on rencontre, n’est rien de moins que la maîtresse des lieux.

La physionomie et l’esprit d’Elisabeth Colicci semblent merveilleusement en harmonie avec ce domaine ocre et minéral, tout droit revenu de la Rome Antique.
Il est inscrit : Elisabeth, sur ses papiers d’identité officiels, mais à l’intérieur de ce petit cocon du Languedoc reconquis par l’Empire, c’est BabethBabeth Colicci.

À mille kilomètres du domaine, Babeth naît en Bretagne dans la verdure des pommiers, au bord de la mer, là où les oliviers n’auraient jamais l’idée de pousser ! Elle grandit à la campagne, dans une famille où il est normal de se consacrer aux autres et de se soigner avec les offrandes du potager.

Dès ses premières années de vie active, elle s’investit dans les milieux médicaux et paramédicaux de rééducation fonctionnelle de Haute Savoie pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées ; ainsi la passion du soin s’affirme et s’approfondit au fil du temps. Plus tard, elle croise le chemin de Raphaël Colicci, un impérator venu de Rome qui, tout comme elle, est sujet à la philanthropie. Ils exercent ensemble le métier d’éducateurs pour adolescents et partagent la soif d’une nature intacte et vierge de toute pollution.

Sous l’effet d’une intuition presque magique, Babeth et Raphaël quittent les Alpes et décident de chercher une terre rien qu’à eux, où ils pourraient refaire apparaître la beauté et l’intégrité de leur vocation. Parce qu’il s’agit là de planter des oliviers et d’en exiger ce que les hommes d’il y a 5000 ans en ont obtenu : De l’huile.
De l’huile pour se nourrir, pour se soigner, pour embellir l’intérieur et l’extérieur du corps avec toute la noblesse des temps passés.
La découverte de la communauté Méditerranéenne de Saint Privat est une révélation. Un univers sec, comme assaini par le soleil, des villages et des roches aux nuances de couleurs dignes d’un péplum où les oliviers apparaissent comme autant de romains pour envahir la Gaule.
Babeth et Raphaël en rajoutent et se mettent à planter plus de mille oliviers dans la terre rouge et difficile de Saint Privat sur laquelle tout le monde voit l’arbre millénaire étendre sa présence par la seule force de leur travail. Babeth devient oléicultrice parce que l’olivier est généreux, antique et immortel. Il a traversé les âges, les incendies et les grands aléas climatiques de l’Europe méridionale pour être encore là, avec elle.

Les pieds de Babeth sont le reste du temps dans la terre ocre par laquelle ils captent l’énergie de la nature et l’acheminent jusqu’à ses mains.
Les mains de Babeth sont toujours occupées à tailler les oliviers, récolter l’olive et soigner par l’olive. Elles massent le corps fatigué des uns et des autres avec l’huile du domaine, fortes de techniques inspirées par les thérapies gréco-romaines.

Si Babeth a fait venir autant d’oliviers sur cette terre Languedocienne, c’est pour donner et transmettre leurs innombrables bienfaits dont elle connaît les noms grecs et latins et surtout les moyens d’en extraire le meilleur.

Les légions de feuilles argentées des oliviers battues par le vent, les assemblages de pierres brutes d’où s’écoule le fluide merveilleux de l’huile, le sourire des curistes apaisés, soignés et déstressés par l’habileté de ses mains savantes, sont un spectacle normal pour Babeth.

« Je l’ai voulu cette nature, elle est là pour tous ceux qui en ont besoin, et Dieu sait à quel point les gens de la ville en ont besoin, croyez moi ! »  

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